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Concepts de base

 

Anthroposophie

 

Pour les patients qui souhaitent s’informer sur le courant de pensée sur lequel s’appuie la médecine anthroposophique, nous en proposons la présentation suivante.

Précisons au préalable que le fait d’être soigné par la médecine anthroposophique reste totalement indépendant de l’adhésion aux conceptions de l’anthroposophie.

 » L’homme ne se réduit pas à ses molécules ! «  C’est ainsi que l’on peut résumer de nombreux témoignages de patients qui parviennent au secrétariat de l’APMA et dénoncent une médecine trop matérialiste dans ses analyses et trop focalisée sur les aspects techniques du soin, aux dépens parfois de la relation à la personne du patient et à son vécu. Le besoin d’une science qui intègre les différentes composantes de la réalité humaine : corps, psychisme, esprit s’exprime de plus en plus.

Fondée au début du XXe siècle par le philosophe Rudolf Steiner (1861-1925)- qui avait d’abord reçu une formation scientifique-, l’anthroposophie développe une approche méthodologique de l’homme et de la nature. C’est à Rudolf Steiner que fut confiée l’édition des oeuvres scientifiques de Goethe – moins connues que son oeuvre littéraire -. Goethe peut être considéré comme un précurseur de l’anthroposophie dans l’appréhension du vivant.

L’anthroposophie propose un élargissement des sciences qui s’appuie non seulement sur la réalité de la matière mais aussi sur celle de l’esprit. Dépassant le matérialisme, il permet une compréhension plus complète de l’homme, de son évolution et de sa relation au monde en vue de répondre à un besoin fondamental de notre temps.

La démarche anthroposophique s’est développée d’abord dans les pays germanophones puis dans toute l’Europe et à travers le monde. Elle débouche sur des réalisations sociales très concrètes telles que :

  • la pédagogie – distinguée par l’UNESCO (640 écoles dans le monde, plus de 1000 jardins d’enfants),
  • la médico-pédagogie pour personnes handicapées (enfants et adultes),
  • l’agriculture biologique – biodynamique,
  • la médecine et la pharmacie,
  • l’eurythmie et les arts-thérapies, les arts …,
  • l’organisation sociale : en particulier économie et banques solidaires.

L’oeuvre de Rudolf Steiner offre un corpus de connaissances sur l’homme, la terre et l’univers témoignant de l’omniprésence de l’esprit à l’oeuvre derrière la matière. Chaque personne peut entreprendre un travail pour éprouver ces connaissances.

C’est dans l’accès à une liberté fondée sur la responsabilité dans la relation à autrui, au monde, à soi-même, que réside le sens véritable de toute vie humaine. Cet « individualisme éthique » est au coeur de l’anthroposophie.

Pour en savoir plus : www.anthroposophie.fr

 

 

Hygiogenèse et salutogenèse

 

« Le paradigme qui a eu cours en médecine depuis environ trois cents ans est celui de la pathogenèse. Ce terme se compose de deux mots grecs :

  • pathein : souffrir,
  • et genesis : origine.

La pathogenèse pose donc la question de l’origine de la maladie. C’est aussi dans ce contexte que le concept de prophylaxie a été développé : la prévention dans le sens de la pathogenèse consiste à empêcher, à exclure les facteurs pathogènes. Comment se produit une maladie ? Comment peut-on l’éviter en éliminant les facteurs pathogènes ? Dans cette conception, ces questions se trouvent au premier plan.

Le concept de salutogenèse fut développé dans les pays anglophones au cours des années soixante du XXe siècle. En Allemagne cependant, il ne fut accueilli dans les débats académiques et ceux de la politique de santé que dans les années quatre-vingt-dix …l’explosion des coûts dans le système de santé et les difficultés afférentes provoquèrent au niveau international une ouverture à cette nouvelle conception de la santé : la salutogenèse. Les questions suivantes passent alors au premier plan : d’où vient la santé ? Comment peut-elle être renforcée ? et non plus : D’où vient la maladie et comment peut-elle être évitée ? » *

Le point de vue de la salutogenèse trouve son application aussi bien dans le domaine de la prévention que dans celui de la thérapie. La salutogenèse recouvre alors les processus d’auto guérison générés par la conscience à travers un chemin de développement psycho spirituel poursuivi consciemment ou à travers les épreuves de la vie. C’est le concept de « résilience », l’aptitude à vaincre l’adversité. Dans le cas de la maladie, celle-ci amène le patient mieux saisir sa propre situation, voire à une remise en cause de lui-même, à un regard sur sa propre biographie, sur le sens de sa maladie.

L’hygiogenèse : concerne les processus d’auto guérison qui passent par le corps et peuvent être plus spécifiquement favorisés par l’hygiène de vie : alimentation, qualité du sommeil, rythmes de vie, marche, et éventuellement eurythmie thérapeutique, arts thérapeutiques (peinture, modelage) ainsi que séjours en montagne, cures thermales, ergothérapie.

Les deux approches peuvent coexister dans la pratique.

* Dr Michaela Glöckler

Pour une présentation plus détaillée de la salutogénèse, le lecteur peut se reporter à la revue Weleda de l’automne/hiver 2002 (n°108, p. 4-9).

En note dans la brochure  » Le rythme, source de force « 

Alors que la pathologie s’intéresse prioritairement au domaine de la maladie, pour la salutogenèse, la santé, son origine et son maintien passent au premier plan.
Voir la brochure  » Salutogenèse – Où trouver les sources de la santé physique, psychique et spirituelle ?  » Dr Michaela Glöckler Collection « Conscience et Santé » (APMA).